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200 saisons ! (Témoignage)

Témoignage :

200 saisons et le Seigneur est toujours là.

Et en cadeau, écoutez gratuitement : “Maoz tsur yeshouati”

de l’album “Je reviens à la maison. “

Pour entendre la chanson, cliquez sur la photo ci-dessous :

Maoz-tsur-yeshouati

200 saisons

Voilà, aujourd’hui j’ai cinquante ans. Cinquante années que je suis sur cette planète, 200 saisons, quelques milliers de jours.

Une fois ou l’autre j’ai bien cru que mon voyage ici bas touchait à sa fin mais je suis toujours là.

J’ai vue des choses que j’aurais préféré ne jamais voir et d’autres que je ne voudrais jamais oublier.

J’ai beaucoup ris et beaucoup pleuré, connu la misère et des temps de gloire, la plus belle gloire, celle de Sa présence.

La vie est un miracle sur une terre de vallées et de montagnes.

J’ai connu des gens extraordinaire.

J’ai eu des amis du genre qu’on n’oublie pas et qu’on retrouve toujours avec joie.

J’ai connu les ténèbres, j’ai connu la lumière. Et vous savez ce que je préfère.

Je suis né dans une famille chrétienne. J’ai entendu parler de Dieu depuis mon enfance, ma grand mère priait pour moi et mes parents m’ont envoyé au catéchisme et j’aimais ça. J’aimais entendre parler de Dieu, lire l’évangile, mais je n’avais pas conscience à quel point tout ça était vrai alors je cherchais autre chose et je me suis perdu sur ce chemin. Mais le Seigneur était toujours là.

Quand tout s’effondre

Isabellecadrephoto

A l’âge de neuf ans ma vie s’est effondrée quand j’ai perdu une des personnes que j’aimais le plus au monde. Elle était trisomique, une malformation du cœur, je l’ai vue pour la dernière quand elle est partie avec son appareil respiratoire dans une ambulance, c’était ma meilleur amie, c’était ma sœur Isabelle, elle avait 15 ans. Quelques jours plus tard quand j’ai appris son décès, je ne pouvais pas le croire. J’ai pleuré plus de larmes que je ne pouvais en produire, je l’ai cherché en l’appelant partout, et puis quelques chose s’est éteint en moi. Mais le Seigneur était toujours là.

J’ai cru que le monde pourrait m’appartenir et j’ai bien cru ne jamais m’en sortir. J’ai essayé tout ce que je trouvais sur mon chemin. Je me suis enfui dans un monde imaginaire à la poursuite de l’amour, celui que j’avais perdu je n’arrivais pas à le retrouver. J’ai appris à me cacher, à ne rien laisser paraître à me protéger. Mais le Seigneur était toujours là.

Et puis d’autre sont partis, Pascal, Bruno, Jeff… alcool, overdose, accidents de la route… et la vie continue. De belles choses aussi, les fêtes avec les cousins, refaire le monde avec les potes, les voyageurs rencontrés au coin d’une rue que je ramenais à la maison, le collège, les vacances d’été, les camps avec l’abbé Shamel (ça s’invente pas), voyage à Venise avec Marie (ma sœur ainée).

La vie est un miracle

Et puis Taizé avec Caroline (mon autre sœur), les nuits sans fins avec les espagnols, les chants qui attirent vers le haut, le silence, les partages, la petite chapelle à coté, surpris par Dieu, une heure seul dans Sa présence, pas de mots juste savoir qu’il est là, j’ai 13/14 ans.

Un autre été, place Saint Pierre à Condom, des gens qui chantent, qui parlent de manière à ce que tous entendent. Ma première rencontre avec Isabelle et Philippe Joret et les autres que je vais apprendre à connaître.

Les paroles qui vont marquer ma vie « Dieu parle aujourd’hui, tu as lu la Bible ? C’est la Parole de Dieu. » « Est ce que tu as donné ta vie à Dieu ? » Plus rien ne sera plus jamais comme avant.

Seigneur, je te donne ma vie

J’ai 15 ans je rentre de camping en vélo avec des potes. Et puis comme je suis le dernier, je me met à prier « Seigneur, je te donne ma vie » et là truc de ouf, je Le sens, sa joie me remplie et je me met à rire sur mon vélo, et j’arrête pas de répéter ces mots : « Seigneur, je te donne ma vie ». Il est bien là, je sens son amour, je reviens à la maison !

A la maison, quand j’arrive ma sœur et ma mère m’accueillent le visage fermé. Mon père est décédé dans la nuit des suites d’un cancer. Mais le Seigneur était toujours là, et Sa paix déborde de mon cœur au point que je m’entend dire : « ben si c’était la volonté de Dieu, ça va », plus jamais le même.

La vie est un miracle sur une terre de vallées et de montagnes.

A 16 ans je prêche dans les rues, je témoigne à tout mes amis à mes profs ce que j’ai vécu, certains me suivent d’autre se moquent de moi et me surnomment « Jésus » ou « l’apôtre ». Et le Seigneur est toujours là.

Je commence d’écrire des chants, de conduire la louange, de prier pour les malades, de voir la puissance de Dieu. Je vis à 100% pour Lui ! Bon ça c’est juste une partie. En réalité, entre les moments de gloire, je suis juste un gars comme les autres et tout va trop vite, mais là il faudrait que j’écrive un livre pour tout vous raconter mais je pourrais faire un résumé avec : « J’ai fait tellement de choses dans ma vie que si vous pouviez voir la liste de mes péchés (sans voir la votre) vous seriez effrayé ! » ou bien « Si je devais faire un bilan, voilà ce que je mettrais en conclusion : J’ai essayé tout seul et je n’ai pas réussi » Mais le Seigneur a toujours été là.

La maison, c’est moi

maison

La vie, et la vie avec Dieu est une aventure qui vaut le coup d’être vécue. On prend des coups et on en donne, on en donne même plus que de raisons et souvent aux gens qu’on aime le plus.

Mais alors qu’on trace notre route, Lui trace sa route en nous. Alors il faut bien se taire, écouter, chercher et trouver les marques de ses pas et le suivre, c’est notre berger.

Des fois on peut avoir l’impression de s’être perdu, mais lui ne se perd jamais. C’est comme ça qu’on revient à la maison. On pourrait se dire : « ma maison est au ciel » et c’est vrai.

Ces derniers mois, il m’a appris que la maison, c’est moi.

Avant de gouter pleinement à celle du ciel il faut que j’apprenne à habiter celle qui est sur terre, à l’habiter et à la remplir de son huile, de sa lumière. Alors il faut que sa lumière brille et éclaire tout les recoins de ma vie, de mon histoire. Et des fois ça fait mal, mais au bout il y a la vie ! Et le Seigneur est toujours là.

Dans mes ténèbres il fait briller Sa lumière

Dans mes ténèbres il fait briller Sa lumière, dans mes larmes il envoie sa joie. L’humiliation précède la gloire, et la croix la résurrection.

Aujourd’hui j’ai cinquante ans, et il est toujours là et je l’aime plus que jamais.

J’aimerais des fois m’arrêter avec tous ceux que j’aime, oublier les combats, mettre de coté les choses difficiles et juste apprécier l’instant présent, mais le chemin n’est pas fini, l’aventure continue et je sais que jusqu’au bout, il sera là.

A vous tous qui me lisez, à tous ceux qui ont fait un bout de chemin avec moi, à ceux que j’ai croisé et auxquels je n’ai pas prêté attention, à ceux que j’ai blessé, à ceux que j’ai aimé, à mes amis, à ma famille et à ceux qui ont été comme une famille pour moi, rappelez-vous ceci, il est là et Son amour nous entoure pour toujours.

Bruno laffitte.[product id=”1436″]

 

Bruno

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